Mais oui, nous, Amis de la Nature, nous sommes riches
Certes nous ne bénéficions pas du bouclier fiscal qui profite à 46 500 contribuables qui ne règlent pas à l’Etat les 586 millions d’euros qu’ils devraient. Certes nous ne sommes pas imposables sur la fortune et ne faisons pas partie de ceux qui placent leur argent dans l’une des 468 niches fiscales entraînant 75 milliards d’euros de manque à gagner pour l’Etat.
Mais ces avoirs et biens faramineux ont bien une ou des origines, non
Actions, jetons de présence, exonérations, restitutions, remboursements, crédits
d’impôts, primes, gains aux jeux, exploitation éhontée des matières premières mondiales,exploitation surtout de la sueur du front des subalternes à qui, lorsque les bénéfices sont en diminution, on propose le licenciement, le chômage mal indemnisé, la délocalisation à des tarifs aberrants, parfois aussi des « commerces illicites », telles sont, entre autres, les origines de la richesse de cette minorité d’éternels assoiffés de dollars.
En ce qui nous concerne, d’éventuels jaloux mal informés pourraient arguer que certaines de nos sections gèrent un patrimoine : maison, chalet ou camping. Vrai, mais c’est là le fruit d’actions bénévoles étalées dans le temps, de sacrifices financiers afin d’ouvrir nos structures aux adeptes non fortunés d’un tourisme social de qualité ;
Là n’est pas notre principale richesse et c’est tout à notre honneur. Notre richesse n’est pas un bien ayant valeur d’échange, encore moins une abondance ou une aisance même relative, non.
Notre richesse a pour noms amitié, solidarité, respect d’autrui, attachement de l’homme à la nature. Elle a pour noms ouverture d’esprit, éducation populaire, rencontres, formation, participation à la vie de la cité, activités culturelles et sportives, accès aux vacances à tarifs bas. Elle a pour noms amour de la paix et de la liberté. Elle a pour nom laïcité
Et cette richesse-là, soyons-en conscients et faisons-le savoir, n’a pas de prix et n’est pas à vendre.
D’ailleurs à quoi bon être riche ? J.J Rousseau écrivait :
« Pour les riches le grand fléau c’est l’ennui. »
Lucien Dubot
Données chiffrées ; Ministère du Budget