Sauf erreur de ma part, cette question avait été posée lors du comité régional de Dinan et devait faire l’objet d’un débat sous forme de questions-réponses, au cours d’un futur autre comité. D’après ce que j’avais compris il s’agissait de l’avenir des sections, régions ou départements ou même de la fédération , voire de l’I.A.N.
Quelles suites ont été données à cette proposition ? A-t-elle été discutée à Exoudun ? Je n’y étais pas présent et ne peux donc répondre.
Réflexion faite, envisager cette problématique sous le seul aspect de l’avenir des A.N semblerait vouloir n’ apporter qu’ une ou, au mieux, quelques réponses à court terme et sous un angle uniquement singulier , ne tenant pas suffisamment compte du fait que notre futur, en tant que mouvement, est intimement lié à celui, beaucoup plus ample, de la société occidentale, en ce qui nous concerne et, par -delà, au futur de toutes les sociétés humaines formant les différentes civilisations réparties sur notre planète.
Quel pourrait donc être « notre « futur ? Si cette question se pose depuis quelques décennies c’est que des signaux interpellent chercheurs, politologues, statisticiens ou simples citoyens. Et ces signaux sont les suivants :
1°) La chute générale de l’espérance de vie dans de nombreux pays sous-développés.
2°) La progression inexorable de la faim dans le monde.
3°) Celle du nombre d’états en régression ou ayant fortement régressé.
A) L’espérance de vie : Si celle-ci est en nette augmentation dans de nombreux pays ayant des politiques sociales et sanitaires correctes, pour plus de 750 millions de personnes vivant en Afrique sub-saharienne, elle est passée en quelques années de 61 à 48 ans avec l’expansion du Sida.
B) Près de 1 milliard de personnes souffrent d’une faim devenue endémique. Les raisons en sont connues et, en grande partie, sont la résultante des comportements humains (irrigation mal gérée, accaparement des terres, manque de polyculture sur une même surface, utilisation exagérée des engrais, consommation excessive de viande, lait et œufs dans certains pays, pas assez de main d’œuvre bon marché parfois, manque de stocks de céréales, gestion anachronique des ressources, spéculation de certains milieux financiers, etc…)
C) Actuellement plus de 60 pays sont anéantis ou en cours d’anéantissement : l’évolution démographique , saccage environnemental , défaillance ou nette insuffisance des services sociaux, corruption à grande échelle en sont les causes principales.
Chaque fois qu’un état nouveau s’affaiblit c’est la communauté internationale qui voit se dégrader encore plus son système monétaire et se multiplier crises ou pandémies.
Et, malgré tout, des solutions existent : par exemple celle de remplacer peu à peu les énergies fossiles par d’autres renouvelables, de modifier les types de transport collectif, de recycler mieux les matières premières et les produits finis.
Ceci nécessite certainement un nouveau système d’attribution des taxes et subventions actuellement anarchique afin de « prendre à qui a et donner à qui n’a pas assez. »
Ce qui manque le plus, ce n’est pas l’information, ce n’est pas seulement la volonté, si minime parfois soit-elle, ce n’est pas l’argent qui « dort » dans les paradis fiscaux, non, c’est le temps. Le gérer n’est pas notre fait ; c’est celui de la nature et de ses limites que nous sommes allègrement en train de franchir sans souci véritable et coordonné de projets et réalisations à moyen ou long terme.
Lucien Dubot