« Travaillez plus et serrez-vous la ceinture ». La question des retraites n’est que l’un des résultats du système capitaliste.
Les dernier présidents américains (Reagan, Clinton, Bush père et fils) ont laissé carte- blanche aux crocodiles financiers. Ceux-ci et les dirigeants européens ont fortement conseillé à leurs citoyens de s’endetter. « Les Français ne s’endettent pas assez », avait déclaré Nicolas Sarkozy en arrivant au pouvoir.
Les plus grandes banques se sont déclarées en faillite tout en spéculant sur des produits qu’elles avaient fabriqués de toutes pièces ou vendus. Les petites banques qui avaient acheté ces produits, qui avaient donc pris des risques financiers, ont, elles, effectivement fait faillite (120 aux Etats-Unis).
Avec l’argent reçu en provenance des petites banques les grosses se sont alors empressées de placer cet argent dans les paradis fiscaux. Elles ont grandi en éliminant la concurrence.
Avec le soutien des agences de notation, par l’intermédiaire des fonds alternatifs (hedge funds), des sociétés d’investissements, des fonds de pension et des sociétés d’assurance, riches en liquidités, ces banques n’ont eu aucun scrupule à s’attaquer aux Etats, en commençant par les plus pauvres (exemple La Grèce).
On estime à 600 000 milliards de dollars le montant des produits dérivés échappant à tout contrôle des Etats.
Si un pays a trop de dettes, elles lui prêtent de l’argent à un taux de 8 à 10%. Or, cet argent provient, pour 1 à 3° des contribuables.
Les plans de « rigueur » qui ne disent pas leurs noms se mettent ainsi en place et le secteur public des Etats se voit de plus en plus privatisé. C’est ainsi que naît la récession.
Les contribuables paient pour sauver les banques et devront, pour que cela perdure, travailler plus longtemps.
Pour prêtre 750 milliards à la Grèce, les Etats Européens, après trois mois d’hésitations, n’ayant pas cette somme disponible, empruntent aux banques…pour contrer les banques. Curieux, non ?
Avec un taux d’endettement de 78%, la zone euro a été dans l’obligation de faire appel au F.M.I qui va lui avancer 250 milliards (qu’il faudra bien rembourser). Et ce, évidemment sans que personne ne parle que cette avance se fait au détriment des économies du Tiers Monde que ce même F.M.I a pour vocation de soutenir. C’est une forme de mondialisation qui laisse perplexe. Les donneurs d’ordres veulent la fin de l’euro et celle des pays de l’Union Européenne.
Il est plus que vraisemblable que les grandes banques, en se déclarant en faillite, les grandes banques ont fraudé. Une enquête est en cours à New York. Quand aurons-nous les résultats ? Et nous dira-t-on la vérité ? La vérité, parfois, ça s’achète.
Le capitalisme n’est pas mort. Il est dû, entre autres, au manque de solidarité entre les peuples, entre les salariés des différents pays, du défaitisme syndical, de la myopie des organismes de gauche, de l’imposture de la social-démocratie, de l’écologie considérée comme argument politique d’appoint.
La crise a bon dos : elle sert de levier aux gouvernements pour faire « passer » les réformes et démolir les derniers services publics. Pendant ce temps des « nantis « continuent à s’enrichir et des entreprises ne paient qu’un minimum d’impôts ( 8% pour celles qui ont des filiales domiciliées dans des paradis fiscaux, 33 % pour celles qui n’en n’ont pas.)
Que peut faire l’Ami de la Nature face à ce phénomène ? Pas grand-chose si ce n’est d’utiliser son bulletin de vote « pour le mieux » en ayant toujours à l’esprit que, malheureusement, les générations futures auront pour devoir de rembourser « nos « dettes. C’est ça aussi une dérive de la civilisation occidentale. Mais les grandes banques sont aussi florissantes dans les autres civilisations !
« Le Prince et tous ses courtisans
Maltraitent le pauvre paysan.
Pétignat part de sa Province
S’en va porter ses plaintes au Prince
Il lui dit Sire
Le paysan a droit comme vous
D’avoir du pain.
L’ouvrier n’est pas un esclave
Qui ne doit boire que de l’eau… «
C’était en 1789. Les paroles de cette chanson ne sont-elles pas, à une autre échelle, d’une cruelle actualité ?.
Lucien DUBOT
Sources : betapolitique