Tout évènement, de quelque nature qu’il soit, surtout s’il est économique ou politique, a des répercussions immédiates dans l’ensemble du monde par le fait des technologies modernes de communications et d’échanges.
Harmoniser les liens interdépendants entre les nations, les activités et les systèmes politiques mondiaux est la définition de la mondialisation.
A la thèse de « village global » du philosophe Marshall Mac Luhan, dans les années 1990, ont rapidement succédé les mouvements inter mondialistes et altermondialistes qui ont alors attiré l’attention sur ce phénomène à la fois économique et géopolitique.
Alors que la globalisation ne suppose que le raisonnement économique, la mondialisation inclut les échanges culturels et politiques. Le marché mondial désigne uniquement la constitution d’actions sur les capitaux alors que la mondialisation prend aussi en considération l’environnement, la biophysique comme la biodiversité, les changements climatiques, le développement industriel, les pollutions, la déforestation…etc.
« Nous vivons dans un monde d’interconnexion et d’interdépendance à l’échelle planétaire et ce qui se passe en un lieu donné affecte la vie et l’avenir des gens partout ailleurs. » (Zygmunt Bauman).
Pour les pays riches la mondialisation est sensée apporter des bénéfices : le premier profiterait aux consommateurs compte tenu de la diversité des biens proposés, fabriqués à bas coût à l’étranger. Le second, beaucoup plus discutable, voire amoral profiterait aux détenteurs d’un capital, lesquels, en jouant sur les marchés mondiaux, encaissent sans effort autre que celui d’acheter et vendre, soit des biens réels, soit des concepts fictifs, des bénéfices substantiels. On en voit les limites, dont la délocalisation liée à la concurrence.
Il est également possible que la mondialisation soit un obstacle à la « lutte des classes » : les mouvements sociaux nationaux se heurtant au « dumping social » mondial remettant ainsi en cause les règlementations (nécessité de tenter d’harmoniser les lois), la protection sociale ( voire ce qui se produit avec les retraites), la fiscalité (voire les taux de TVA) et l’éducation (équivalence des diplômes).. Chaque état est confronté à ces questions et une harmonisation semble difficile à mettre en place.
Les pays pauvres restent en dehors de ce processus, n’ayant pas toujours des institutions stables ni le respect du droit et de la propriété privée, une corruption comparable, sinon supérieure à celle des pays riches, une quasi inexistence des structures de santé et d’éducation. Pourtant nombre de leurs dirigeants ont été formés dans les pays riches.
La mondialisation est- elle globalement à rejeter ? On peut penser que non : l’accès aux réseaux internationaux d’information peut faire prendre conscience, via Internet, de la diversité culturelle et environnementale. On peut regretter que, le plus souvent, ces possibilités de connaissance et d’ouverture soient portées par le seul recours à un « anglais de communication » (le globish) .
Les états perdent leur puissance interne mais la mondialisation impose aux organismes internationaux (Banque Mondiale, F.M.I, Forum de Davos, G 8…) de redéfinir leurs discours et leurs actions. Les O.N.G tentent de combler cette impuissance chronique. Mais ils manquent de légitimité car souvent marquées par des idéologies dans leur tentative de représenter les citoyens du monde. Trop d’ONG, en même temps, sur un lieu donné, sont mal perçues par les autochtones car leur rappelant des formes d’occupation ou de colonialisme (c’est le cas en Haïti, entre autres.)
Mais ce mouvement est irréversible et le simple citoyen que nous sommes, qu’il le veuille ou non, est entraîné dans le tourbillon.
Fort heureusement il garde jalousement avec raison la possibilité de penser, d’analyser, de s’exprimer et de trier parmi ce qui lui est proposé puis de critiquer et faire un choix.
Ne tirons pas sur le pianiste : Pour notre mouvement Amis de la Nature cette mondialisation est bénéfique puisque nombreux sont les pays qui rejoignent peu à peu l’I.A.N. A cette différence près, importante, indispensable, c’est que pour eux comme pour nous ce ne sont ni les intérêts financiers, ni les péripéties politiques qui sont primordiales : l’homme, la nature, la paix , l’amitié , l’ouverture, le respect mutuel qui nous caractérisent en commun n’ont d’ailleurs pas attendu que l’on parle de mondialisation pour voir le jour et se développer. Ce sont les bases de notre philosophie et de notre idéal commun.
Sources Wikipédia
Lucien Dubot..